L’émir du Qatar prendrait le relais du colonel Kadhafi comme « bailleur de fonds » du régime Bozizé
Le guide libyen avait beaucoup d’obligés parmi le club des chefs d’Etat africains. Le Centrafricain François Bozizé en faisait partie. Il était soutenu, politiquement, économiquement et militairement par Kadhafi. A la demande de la France. Depuis 2004 la Libye, d’ennemie déclarée de la présence française en Afrique, en est devenue l’auxiliaire. Cela n’aura été d’aucune utilité pour le maitre de Tripoli qui a été lâché soudainement par le président français Nicolas Sarkozy lequel, sur les conseils de Bernard-Henri Lévy, a pris la tête de la croisade occidentale contre le régime libyen qu’il croyait fini. Bozizé, sentant le danger venir, a voulu voler au secours de son bienfaiteur libyen en déclarant à RFI : « Kadhafi n'est pas mort, il est vivant, il parle et il est à Tripoli. Comment voulez-vous que je puisse dire autre chose précipitamment ? C'est le chef de l'Etat qui est là depuis plus de 40 ans… Je respecte tous les Etats africains, je ne me mêle pas de leurs affaires intérieures ».
Quelque soit l’issue de la crise libyenne (renversement de Kadhafi, son maintien, son affaiblissement), il ne fait plus de doute que l’ombrageux et rancunier Guide de la révolution libyenne financera plus, pour le compte de Paris, François Bozizé. Il semblerait, aux dernières nouvelles, que c’est l’Emir du Qatar qui va prendre le relais et renflouer les caisses et les dépôts d’armes de Bozizé, à la demande expresse de Sarkozy. Affaire à suivre.