Présentée comme un succès par la presse internationale qui s’est contentée, pour la plupart, de répercuter les communiqués de presse officiels, la dixième conférence des parties à la Convention sur la diversité biologique qui s’est tenue du 18 au 29 octobre à Nagoya (Japon), n’aura pas été plus concluante que le sommet de Copenhague dont, désormais, plus personne ne parle. Comme en décembre 2009, les 200 États représentés n’ont pris aucune décision contraignante, les mesures adoptées ne seront donc probablement jamais appliquées, ou si peu. En outre, le sommet s’est donné jusqu’en 2020 pour appliquer les mesures adoptées pour enrayer la perte de biodiversité, alors qu’en 2006, le sommet de Montréal s’était fixé 2010. Enfin, tenir un sommet sur la biodiversité en l’absence des États-Unis, plus gros destructeurs de la planète qui n’ont, d’ailleurs, jamais signé la convention établie en 1992, a-t-il vraiment un sens, se demandent certains. Finalement, un des seuls événements à retenir de ce sommet aura été la remise du prestigieux « Prix mondial de l’environnement » au Rwanda pour la restauration des zones humides de Rugezi-Bulera-Ruhondo. Dramatiquement endommagée par l’activité humaine incontrôlée, cette région est un écosystème essentiel pour la migration des oiseaux et pour les poissons, et abrite de nombreuses plantes et animaux dont diverses espèces menacées. C’est aussi un réservoir d’eau qui permet de fournir de l’électricité aux populations qui utilisaient jusque-là des générateurs à diesel.
Environnement : le Rwanda récompensé

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