Des mois de lutte intestine ont finalement eu raison de la patience de Christine Ockrent. Elle abandonne l’Audiovisuel extérieur de la France.
Une des plus grandes vedettes du journal télévisé en France, Christine Ockrent, a décidé de quitter l'Audiovisuel extérieur de la France (AEF – organisme public) après des mois d’une éprouvante guerre de tranchées avec son numéro un, le président Alain de Pouzilhac. Christine Okrent vivait isolée, sans mission précise.
"Après neuf mois de manœuvres qui ont sali mon honneur et ma réputation, je prends acte de ma révocation déguisée et sans motif. J'ai décidé d'en finir avec la situation insupportable et totalement figée dans laquelle je me trouve du fait de la passivité du PDG de l'AEF et de ses organes sociaux. Je ne démissionne pas. Rien ni personne ne peut m'y contraindre. Et d'ailleurs je ne vois pas pour quel motif ! J'éprouve aujourd'hui une souffrance que je n'avais jamais expérimentée. Celle d'être isolée, totalement empêchée d'exercer mes fonctions et d'être payée à ne rien faire depuis des mois. J'ai donc décidé de créer les conditions de retrouver ma liberté d'action", a-t-elle déclaré.
La « Reine Christine » subissait depuis des mois une guerre ouverte entre les deux têtes de l'exécutif de l'AEF en raison d'une affaire d'espionnage informatique impliquant une de ses collaboratrices, à laquelle elle a répliqué en déposant une plainte contre X pour "harcèlement moral".
En décembre, le personnel de la chaîne de télévision d'information internationale France 24, navire amiral de l’AEF, avait voté à 85 % une motion de défiance contre Christine Ockrent.
L’avenir de l’AEF reste incertain. Une partie des salariés de Radio France Internationale (RFI) – l’autre maison phare de l’AEF — vient de voter une motion de défiance contre Alain de Pouzilhac pour marquer son opposition à la fusion de ses rédactions avec celles de France 24.