Des unités militaires de l’Otan ont laissé une barque pleine d’immigrants clandestins dériver sans aide, en pleine tempête.
Selon le Guardian de Londres, des unités militaires de l’Otan auraient laissé mourir des dizaines d’Africains dans leur traversée méditerranéenne. Un bateau transportant soixante-douze personnes dont des femmes et des enfants ainsi que des réfugiés politiques, parti de Tripoli le 25 mars pour Lampedusa, a été pris dans la tempête. Il avait pourtant lancé des signaux d’alarme et était entré en contact avec un hélicoptère et un navire de l’Otan. En vain. Seules onze personnes ont survécu à la faim et à la soif après seize jours de dérive. « La Méditerranée ne peut pas devenir le « far-west», a déclaré Laura Boldrini, porte-paroles de l’UNHCR, l’agence de l’ONU pour les réfugiés, qui a demandé des sanctions. Le Père Moses Zerai, un prêtre érythréen de Rome, est resté en contact permanent avec les naufragés jusqu’au dernier moment. Il dirige l’organisation des droits de l’Homme Habeshia. « C’est un crime, et ce crime ne peut rester impuni juste parce qu’il s’agit d’émigrés africains et non de touristes de croisière », a-t-il déclaré.