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Diplomatie française : Alain Juppé compte relancer l’Union pour la Méditerranée et renforcer la présence française en Afrique

Michèle Alliot-Marie a démissionné, son remplaçant, Alain Juppé, entend orienter différemment la politique extérieure de la France. Il commence en ressortant des cartons le projet d’Union pour la Méditerranée.

Le nouveau ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, qui vient de succéder à Michèle Alliot Marie, a réaffirmé, lors de sa prise de  fonctions et la passation des pouvoirs, ce que Nicolas Sarkozy avait déjà affirmé le dimanche 27 février, lors de l’annonce du remaniement ministériel. Les priorités de son action vont être redéfinies, à savoir : le renforcement des partenariats avec les pays émergents, la défense européenne, l'Afrique et, surtout, la relance de l'Union pour la Méditerranée. Ce projet, cher à Sarkozy, est actuellement au point mort en raison notamment de l’impasse du processus de paix en Palestine, aucun pays de la rive sud de la Méditerranée ne voulant cautionner la politique israélienne dans les territoires occupés.

Comme on pouvait s’y attendre, les bouleversements géopolitiques que connaît depuis des semaines le monde arabe ont été au centre des préoccupations du nouveau ministre. "Il va nous falloir refonder l'Union pour la Méditerranée. C'était une initiative prémonitoire", a déclaré d’emblée Alain Juppé lors de sa prise de fonctions. Il n’a pas dit comment il va procéder car ce forum de coopération entre l'UE et les pays du Maghreb et du Proche-Orient était l'un des grands projets de Nicolas Sarkozy au début de son quinquennat, mais qui n’a jusqu’ici abouti à rien en raison de la persistance du blocage du processus de paix en Palestine et des divergences entre le Nord et le Sud à propos de la politique de l’immigration.

Alain Juppé a également évoqué, dans son premier discours au Quai d'Orsay, le renforcements des partenariats avec les pays émergents, la défense européenne et l'Afrique: "Nous devons anticiper (…) l'essor de l'Afrique au XXIe siècle. Ce serait pour nous une faute stratégique que de relâcher notre présence sur ce continent avec lequel tant de liens ont été construits au fil de l'histoire"

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