Le résultat le plus indiscutable du sommet de l’ONU, à Copenhague, en décembre dernier, a sans doute été la démission, le 18 février, d’Yvo de Boer (photo), patron de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
Très politique, rompant avec le style de ses prédécesseurs par son dynamisme et son ouverture, le fonctionnaire hollandais a perdu la bataille sur le protocole de Kyoto, face à la force de frappe des États-Unis et de l’Europe, associés au « groupe de base », Chine, Brésil, Afrique du Sud et Inde. La responsabilité du choix du nouveau patron de la CCNUCC incombe désormais à Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU. Selon de Boer, il devrait être choisi parmi l’un des pays du « groupe de base ». Le favori est l’actuel ministre sud-africain du Tourisme et ex-ministre de l’Environnement, Marthinus van Schalkwyk. Un homme qui a su « construire » sa carrière politique : membre du Parti national, pilier de l’apartheid, fondateur du Nouveau parti national, président de l’Alliance démocratique, et aujourd’hui… membre de l’ANC, il a le double avantage d’être accepté par tous et de représenter le pays dans lequel se tiendra le sommet Environnement de l’ONU en 2 011.
Candidat, également, Vijai Sharma, secrétaire général du ministère indien de l’Environnement, soutenu par son gouvernement et par la Chine, mais pas par les États-Unis. Le Brésil dont le président Lula a travaillé main dans la main avec Barack Obama à Copenhague, pourrait également avoir une chance. Selon certains analystes, l’homme fort exigé par la situation pourrait aussi sortir des rangs de l’ONU.