Depuis deux ans, les ventes d’armes autorisées par les Etats-Unis ont beaucoup augmenté.
Selon des chiffres publiés en mars par le State’s Directorate of Defense Trade Controls, structure du gouvernement américain chargée de contrôler les activités commerciales liées à la défense, le montant des ventes privées d’armes dans le monde, autorisées par ce dernier en 2009, s’élève à 40 milliards de dollars. Les ventes au Moyen-Orient et aux pays du Maghreb représentent 7,3 milliards. 2009 a vu une augmentation importante des ventes à l’Égypte de Hosni Moubarak et au Bahreïn mais une diminution de celles à la Libye. En 2008, sous la présidence de George W. Bush, le montant des ventes privées d’armes dans le monde s’élevait à 34,2 milliards de dollars.
Ces chiffres ne concernent pas l’aide militaire directe américaine à d’autres pays. Singapour est en tête de la liste des acheteurs (5,5 milliards de dollars), suivi du Japon (4,5 milliards), la Grande-Bretagne (3,4 milliards) et la Corée du sud (1,9 milliards). Parmi les pays arabes, l’Irak est en tête avec 1,51 milliard, suivi de la Turquie (1,50 milliard) et les Émirats arabes unis (EAU), 1,09 milliard. Les ventes américaines à la Libye, autorisées par le gouvernement, ont diminué considérablement passant de 46 millions de dollars en 2008 à 15 millions en 2009. Cependant, selon l’agence AP, le département d’État a autorisé, en 2009, une contribution américaine de 76,7 millions de dollars pour la remise en état d’une cinquantaine de véhicules de transport de troupes, les mêmes qui servent, aujourd’hui, à lutter contre les insurgés. À noter, également, que tandis que les États-Unis diminuaient leurs ventes à la Libye, les Européens augmentaient les leurs pour montant un total officiel de 470 millions de dollars.