La Secrétaire d’Etat américaine a été huée par une foule de manifestants rassemblés sur son passage, hostiles à une intervention américaine en Libye.
La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton est arrivée mercredi 16 au soir en Tunisie pour rencontrer les nouvelles autorités du pays, précédée par des manifestations lui signifiant qu’elle n’était pas la bienvenue à Tunis, deux mois après la chute le 14 janvier de son ex-allié, le président Ben Ali.
« No more USA » (Plus jamais d’Amérique) proclamait une pancarte brandie par les manifestants rassemblés sur l’avenue Habib Bourguiba.
Ceux-ci ont mis en garde les autorités contre l’éventuelle autorisation qu’ils accorderaient aux Etats-Unis d’intervenir militairement en Libye à partir du territoire tunisien.
Ils rejettent aussi tout projet d’installation en Tunisie de l’Africom, l’état major américain pour l’Afrique, installé à Stuttgart, en Allemagne, et pour lequel Washington continue à chercher un siège sur le continent africain.
Hillary Clinton devait rencontrer jeudi 17 mars le président par intérim Foued Mebazaa, puis son ministre des Affaires étrangères Mouldi Kefi, et en milieu d'après-midi le Premier ministre par intérim Béji Caïd Essebsi, de retour d’une visite à Alger et à Rabat.
Mme Clinton arrivait d'Egypte où elle avait également pris contact avec les nouvelles autorités égyptiennes, à la suite de la chute du président Hosni Moubarak il y a un mois.