Les révélations du quotidien britannique The Guardian embarrassent l’ancien secrétaire d’Etat Colin Powell, qui a son tour demande des comptes à la CIA sur la manipulation ayant conduit à l’invasion de l’Irak
L’ancien secrétaire d’État américain Colin Powell, qui s’est rendu tristement célèbre en brandissant une fiole censée être la preuve que Saddam Hussein possédait des armes biologiques de destruction massive, prétexte à l’invasion de l’Irak en 2003, demande des comptes à la CIA et à la Defense Intelligence Agency (DIA-Pentagone). Après les révélations du journal britannique The Guardian, selon lesquelles Rafid Ahmed Alwan al-Janabi, surnommé « Curveball » a admis avoir fabriqué la preuve tant attendue par George W. Bush, Powell a demandé aux agences américaines de dire pourquoi elles ne l’ont pas averti de la duperie. Al-Janabi, transfuge irakien, a été utilisé comme source par l’administration Bush pour justifier l’invasion. Dans une réponse au Guardian, Powell déclare que l’« on savait depuis plusieurs années que la source appelée Curveball n’était pas fiable. » Exilé en Allemagne, al-Janabi a été payé 2 500 livres par mois par l’agence allemande de renseignement, la BND, pendant au moins cinq ans. Pourquoi, se demandent aujourd’hui certains députés allemands.