«Si vous voulez savoir ce qui se passe au Venezuela, ne lisez pas le New York Times et n’écoutez pas la Radio publique américaine (NPR), vous aurez toujours des infos à la Fox news ! », écrit Mark Weisbrot, dans The Guardian de Londres, en dénonçant l’incroyable campagne de désinformation sur ce pays. Lorsque, entre 2003 et 2008, le pays enregistrait une croissance économique record, « les médias ne semblaient diffuser que des mauvaises nouvelles ». Pourtant, en cinq ans, « la croissance a atteint un niveau sans précédent, la pauvreté a été réduite de la moitié, et le chômage a fortement diminué. En termes réels, les dépenses sociales par personne ont plus que triplé et la gratuité des soins a été élargie à plusieurs millions de personnes ». Ce pays présente désormais la « répartition des revenus la plus égalitaire de la région ». Des faits que les économistes des organisations internationales ne contestent pas, mais qui ne sont pas relayés dans la presse, insiste l’auteur, en ajoutant que ces mêmes médias se sont en revanche jetés sur le Venezuela au moment de la récession de 2009 pour souligner l’échec de Hugo Chavez.
Et cela continue, alors que le pays est sorti de la récession au deuxième trimestre de 2010, précise-t-il. Une campagne qui, à la veille des législatives de fin septembre, est du pain bénit pour l’opposition de la droite vénézuélienne. Qui a tout de même perdu le scrutin.
Venezuela, acharnement des médias
