Andre Carson s’en est pris au Tea Party, qu’il accuse de regretter au temps des lynchages.
Andre Carson, député démocrate de l’Indiana et membre important du « Congressional Black Caucus (CBC – groupe de membres du Congrès africains-américains) a déclaré au cours d’une réunion fin août que « certains membres du Congrès aimeraient nous voir dans le statut de citoyens de deuxième zone » et « certains membres du Tea Party aimeraient encore plus nous voir, vous et moi… pendre d’un arbre » (souvenir de l’époque assez récente des lynchages de Noirs aux Etats-Unis). Ces paroles explosives mais relativement partagées par ses collègues ont été placées sur internet, et Carson affirme y croire fermement. Selon son porte-parole, « le député a utilisé des mots durs parce que l’agenda du Tea Party met en danger nos citoyens les plus vulnérables. Le Tea Party protège ses millionnaires et les amis des sociétés pétrolières tout en privant des services essentiels les Africains-Américains, les Latinos et les autres minorités désavantagées. »
Carson est le second musulman à être membre du Congrès, où il est député depuis 2008. Il n’est nullement le premier législateur américain à utiliser une telle rhétorique. On se rappelle du républicain Joe Wilson criant à haute voix « Vous mentez ! » alors que le président Obama prononçait son discours devant le Congrès. Ou du député républicain Randy Neugebauer, du Texas, appelant « tueur de bébés » un collègue démocrate lors d’une discussion sur le droit d’avortement pendant le débat sur la réforme de la santé.