L’affaire DSK – l’ex-directeur du FMI inculpé dans une affaire de viol présumé dans l’Etat de New York, met en exergue les différences entre les systèmes juridiques français et américain.
L’affaire judiciaire de Dominique Strauss-Kahn aux États-Unis est devenue le prétexte à une leçon de droit comparé, mettant en valeur les différences de systèmes entre les deux pays, différences qui ont provoqué quelques critiques acerbes mais aussi un certain respect mutuel. Selon les experts, beaucoup de réactions consternées sur ce qui est apparu dans les médias comme un traitement très sévère de la part de la Cour américaine, sont basées sur l’inconnaissance de part et d’autre des systèmes judiciaires, qui différent profondément en matière de procédure et de philosophie.
La justice américaine a pour origine la « Common Law », la loi commune britannique, qui fait participer les citoyens ordinaires presque à chaque niveau. Le système français se base sur le code Napoléon, tout se déroule derrière des portes fermées. Les mis en causes sont amenés depuis des entrées discrètes, hors de la vue du public. Les magistrats, nommés par l’État, sont des procureurs et leurs jugements sont rendus, en Première instance et en correctionnelle, sans la participation de jurés citoyens, auxquels on fait appel uniquement dans les procès de Cour d’assises. Les avocats français attaquent rarement la crédibilité des témoins ou des plaignants, contrairement aux États-Unis où c’est une tactique fréquente.
Le procès de DSK va nous surprendre – parce qu’il sera conforme au droit américain.