Le Brésil a mis en place un comité de crise pour combattre la déforestation dans la zone amazonienne.
Le Brésil a mis en place un comité de crise pour combattre la déforestation dans la zone amazonienne. La ministre de l’Environnement, Izabela Teixeira, a pris cette décision après les derniers chiffres publiés montrant une augmentation significative dans les deux derniers mois, alors que le Brésil enregistrait le taux annuel de déforestation le plus bas depuis vingt ans. Le comité de crise rassemblera des agents de l’environnement, la police fédérale, la police fédérale des autoroutes et des fonctionnaires. Il coordonnera environ 700 agents et policiers dans la région menacée. Des images satellites de l’Institut national pour la recherche spatiale ont mis en évidence la déforestation de 590 km2 pour les seuls mois de mars et avril, soit six fois plus que pendant la même période l’année dernière. Le Mato Grosso est la région la plus touchée. Le comité de crise est d’autant plus nécessaire qu’avec la sortie de la crise mondiale, la demande en terres pour cultiver le soja et autres cannes à sucre, va s’intensifier. L’agence brésilienne pour l’Environnement a saisi, l’année dernière, au cours de ses opérations de contrôle, 40 tracteurs, et 76 camions. De leur côté, les producteurs agricoles mettent la pression sur le Congrès pour qu’il vote une loi autorisant à déforester la moitié de leur propriété dans des zones particulièrement sensibles. La loi actuelle permet aux agriculteurs de nettoyer seulement 20 % de leurs terres et dans certaines zones seulement.