Les GI’s américains se sont comportés comme des sauvages, des bourreaux, en totale impunité.
En Afghanistan, des GI’s tuent des civils innocents et mutilent leurs corps sous la protection de leur supérieur hiérarchique. Le site RollingStone diffuse un reportage édifiant sur le sujet, signé Mark Boal, accompagné de photos et de vidéos censurées par le Pentagone. Après six mois difficiles en Afghanistan, un groupe de soldats américains a décidé qu’il était temps de tuer un haji. Au sein de la compagnie Bravo, tuer un civil afghan est devenu un sujet de conversation courant, l’idée en est discutée dans toutes ses dimensions. Le 15 janvier, le 3ème peloton de la compagnie quitte la base de Ramrod en convoi de transports de troupes blindés Stryker, pour atteindre La Mohammad Kaly, un village isolé caché derrière les champs de pavot. Là ils exécutent froidement, sous l’œil de la caméra fixé sur un casque, un garçon de 15 ans. Les GI’s, Jeremy Morlock et David Bram, sont âgés de 19 et 21 ans. Le garçon s’appelle Gul Mudin.
Au lieu de contrôler si l’adolescent pouvait éventuellement encore être sauvé, le capitaine Patrick Mitchell donne l’ordre au sergent Kris Sprague de « vérifier » qu’il est bien mort. Sprague lève son fusil et tire deux fois. Puis, sous les yeux du père, les militaires américains procèdent à leur « protocole » d’usage. Ils déshabillent l’enfant le laissant nu sur le sol, scannent son iris et ses empreintes digitales avec un scanner portable. Puis, les soldats prennent des photos d’eux-mêmes célébrant leur « prise ». Holmes pose pour la caméra avec le corps de Mudin sanglant et à moitié nu, attrapant la tête de l’enfant par les cheveux comme un trophée de chasse. Puis s’en suivent des scènes obscènes, Holmes coupe un doigt de la victime et le met dans un sachet en plastique.
Après cet assassinat, les soldats impliqués n’ont fait l’objet d’aucune sanction. Les assassinats ont continué au cours des quatre mois suivants, mais lorsque finalement, ces actes criminels ont été rendus publics, l’armée américaine, la justice, les avocats des GI’s ont imposé un blackout. Cependant, Rolling Stone a pu se procurer des documents internes dont des dizaines d’interviews de membres de la compagnie Bravo faits par les enquêteurs militaires qui indiquent que des dizaines de soldats sont décrits comme des membres d’une « équipe de tueurs » qui opéraient au vu et au su du reste de la compagnie. Les photos et les vidéos ont été censurées par le Pentagone. Les avocats de l’armée se sont arrangés pour faire passer ces crimes collectifs pour les actes d’un seul soldat qualifié de sociopathe, Calvin Gibbs.
Le long article de Mark Boal accompagné de photos et de vidéos des crimes, est édifiant. Pour se rendre compte de ce que fait l’armée américaine en Afghanistan – mais ce n’était pas différent au Vietnam ou en Irak – nous recommandons à nos lecteurs de se rendre sur ce site :
RollingStone : https://www.rollingstone.com