Lutte contre le terrorisme, contre la narco-criminalité et pour la préservation des ressources en eau sont à l’ordre du jour.
Le Sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) s’est réuni fin juin au Kazakhstan. L’OCS réunit la Russie, la Chine, le Kazakhstan, le Kirghizstan, le Tadjikistan et l’Ouzbékistan. Outre les questions de lutte contre le terrorisme et contre la narco-criminalité, les membres de l’OCS ont eu à traiter de la délicate question de la distribution d’eau en Asie centrale, au cœur des conflits à venir concernant cette ressource naturelle de plus en plus limitée. L’OCS a également décidé d’engager des négociations pour l’adhésion de l’Inde, du Pakistan et de l’Iran. L’Afghanistan, de son côté, a posé sa candidature mais comme observateur. Les enjeux de l’OCS sont également économiques, avec une coopération déjà avancée entre la Russie et la Chine dans le cadre d’un programme bilatéral jusqu’en 2018. Il concerne le développement et la production de pétrole, de gaz et de minéraux russes transformés en Chine. Au centre du programme, le pipeline pétrolier Sibérie orientale-Océan Pacifique (ESPO) et sa connexion de Skovorodino en Russie à Mohe, ville chinoise limitrophe, ainsi que deux autres pipelines gaziers. L’OCS envisage également de créer une banque de développement, bien que, pour l’instant, les deux puissances – et quel que peu rivales – ne se soient pas mises d’accord sur la procédure. Pour la Russie et la Chine, l’OCS doit être « un partenariat stratégique, facteur clé de paix et de stabilité de la région Asie-Pacifique. » Une façon de répondre aux projets d’implantation du bouclier anti-missiles des Américains en Europe de l’est.