Les progrès réalisés par la Birmanie sont effectifs, mais insuffisants pour la complète normalisation de ses relations avec l’ASEAN
Le Sommet des États de l’Asie du Sud-est (ASEAN) qui regroupe dix pays asiatiques[1] est revenu sur sa décision antérieure d’attribuer la présidence de l’organisation au Myanmar (Birmanie) en 2014. Tout en reconnaissant les progrès enregistrés et la bonne tenue des les élections de mars dernier, il a estimé qu’il devait « prendre en considération la proposition de Myanmar ». Malgré les avancées réalisées depuis les élections de novembre 2010 et mars 2011, les dirigeants de l’Asean estiment que l’ancienne dictature militaire où les plus hauts postes et autres représentations sont toujours détenus par des officiers de l’armée, ne montre pas encore un « engagement ferme dans les principes de l’Asean ». Nombreux sont ceux, organisations non gouvernementales, observateurs internationaux, associations des droits de l’Homme, qui estiment, en effet, qu’une décision d’attribuer la présidence de l’Asean au Myanmar serait une véritable provocation. Avec les conséquences inévitables dans les relations de l’organisation asiatique avec les États-Unis et l’Union européenne.
(1) Indonésie, Malaisie, Philippines Singapour, Thaïlande, Brunei, Viêtnam, Laos, Myanmar, Cambodge