Les cultures étrangères sont à l’honneur dans la capitale française. Des particularités artistiques à découvrir jusqu’en novembre 2011.
La 10ème édition de la semaine des cultures étrangères (23 septembre – 2 octobre) se prolonge pour ceux qui n’en auraient pas profité. Gérard et Thérèse Valck, photographes français amoureux d’Istanbul, présentent une série de merveilles stambouliotes à l’occasion de l’exposition consacrée à Orhan Pamuk. Prix Nobel de littérature 2006, celui-ci incarne d’après l’Académie suédoise l’homme « à la recherche de l'âme mélancolique de sa ville natale [Istanbul, ndlr], qui a trouvé de nouvelles images spirituelles pour le combat et l'entrelacement des cultures ». Jusqu’au 8 octobre au Centre Culturel Anatolie.
L’Instituto Cultural de México honore l’œuvre récente d’un des grands noms de l’art contemporain : Manuel Felguérez, élève d’Ossip Zadkine. Ses premières influences cubistes et expressionnistes s’intègrent dans un mouvement incessant de continuité et de rupture. Il conteste l’Ecole mexicaine de peinture et rejoint ainsi la première génération d’artistes abstraits qui nient leurs prédécesseurs. Octavio Paz décrivait les créations de Manuel Felguérez comme étant une combinaison « du hasard et de la nécessité ». Jusqu’au 22 novembre, trente-quatre pièces du peintre et sculpteur sont exposées au Centre Culturel Mexicain.
« Kansai : l’autre cinéma japonais ». Une autre société nippone, revendicatrice d’un actuel différent, se reflète à travers les films expérimentaux, animations, sketchs de télévision, documentaires et comédies présentés. Un Japon vu par la jeune création cinématographique de la région du Kansai (Osaka-Kobe-Nara-Kyoto), espace situé dans l’ouest d’Honshu, l’île principale du pays. C’est aussi un lieu favorable à un travail indépendant soutenu par l’action de petits producteurs, de festivals et des universités. Naomi Kawase, Kazuyoshi Kumakiri et Nobuhiro Yamashita sont quelques noms de ce nouveau cinéma nippon qui revendique une manière plus libre de produire le septième art, à l’écart du Tokyo mercantile.Projections à la Maison de la culture du Japon à Paris jusqu’au 27 octobre.
Trois supports artistiques différents permettant une appropriation singulière de l’idéal. Photographie, peinture, cinématographie : peu importe le moyen utilisé pour faire vivre ses émotions ou ses idées. Loin d’adapter un modèle de création dans l’unique but de capter l’intérêt des uns ou des autres, chaque artiste exprime ses profondes convictions. Une semaine pour les cultures étrangères ne suffit pas. Les particularités culturelles ont besoin de temps pour être vues, comprises et appréciées.
Adresses :
à Centre Culturel Anatolie, 77 rue Lafayette, Paris 9ème – sem 13h30-18h et sam 9h30-16h30
à Instituto Cultural de México, 119 rue Vieille du Temple, Paris 3ème – sem 9h30-13h 14h30-18h
à Maison de la culture du Japon à Paris, 101 bis quai Branly, Paris 15ème – mar-sam 12h-19h & jeu 20h. Détail des séances : www.mcjp.fr