Harvard, l’une des plus prestigieuses et des plus anciennes universités des États-Unis, et aussi des plus riches, vient de retirer tous ses investissements en Israël.
De quoi réjouir les étudiants américains anticolonisation qui militaient pour ce désengagement.
Cependant, des analystes économiques pensent que ce sont les médiocres performances des sociétés où l’université a investi plus que la pression politique des militants étudiants qui ont entraîné la vente des stocks.
Selon les chiffres officiels de la Commission sécurité et échanges (Securities and Exchange Commission), la compagnie directrice de Harvard a vendu 483 590 parts de Teva Pharmaceutical Industries Ltd. pour 30,5 millions de dollars ; 52 360 parts dans Nice Systems Ltd. pour 1,67 million ; 102 940 parts dans Check Point Software Technologies Ltd. pour 3,6 millions de dollars ; 32 400 parts dans Cellcom Israel Ltd. pour 1,1 million, et 80 000 parts dans Partner Communications Ltd. pour 1,8 million.
D’autres facultés et universités des États-Unis, y compris Hampshire College et Evergreen, se sont désinvesties des compagnies israéliennes – mais aucune de ces autres institutions ne détenait des parts aussi importantes que Harvard.
Les militants qui poussent au désinvestissement en Israël pensent que cette tactique met une énorme pression sur ce pays, pour l’amener à modifier sa politique d’apartheid envers les Palestiniens.