Les formations politiques ne rencontrent pas autant d’adhésion populaire qu’aurait pu le faire croire la période « post-révolution » actuelle.
Les drapeaux rouges ont flotté sur le square Tahrir, au Caire, ce 1er mai 2011. A l’appel de la nouvelle Fédération des syndicats indépendants (Federation of Independent Labour Unions), plusieurs partis de gauche ont manifesté pour célébrer leurs nouvelles libertés. Le droit à créer de nouveaux syndicats a été annoncé par le ministre du Travail et de l’Immigration, Ahmed el-Borai, en mars dernier. Le Workers Democratic Party, la Socialist Popular Alliance, l’Egyptian Socialist Party, le Communist Party et les Revolutionary Socialists avaient appelé à participer le plus massivement possible à la manifestation pour crier haut et fort les revendications fondamentales et unitaires comme une augmentation à 200$ du salaire mensuel minimum aujourd’hui équivalent à 70$. Cependant, malgré la force nouvelle des partis politiques de gauche égyptiens depuis l’insurrection populaire et la radicalisation de millions d’Égyptiens, une grande partie de la population, néanmoins, reste sceptique face aux formations politiques. Ce n’est qu’un début….