La manifestation, au Caire, destinée à commémorer la « Nakba », soit la création de l’Etat d’Israël qui a entraîné la déportation de centaines de milliers de Palestiniens, a tourné à la tragédie.
Alors que, dans le passé, les services de sécurité égyptiens cantonnaient les manifestations anti-israéliennes dans des espaces fermés (universités) pour éviter les débordements, depuis la révolution du 25 janvier, plus aucune restriction n’est imposée à ces manifestations. A de rares exceptions près. L’armée avait ainsi interdit toute manifestation ou marche vers la frontière avec Gaza pour commémorer le 63ème anniversaire de la Nakba (création de l’Etat d’Israël qui s’était traduit par l’expulsion des Palestiniens de leurs terres et leur cantonnement dans des camps de réfugiés).
Le dimanche 15 mai, une autre manifestation s’était dirigée vers l’ambassade israélienne au Caire. Pour éviter l’occupation de cette ambassade par la foule et un incident diplomatique avec Israël, la police a chargé, blessant 350 manifestants.
La police a tiré des gaz lacrymogènes pour repousser la foule qui tentait de franchir une barricade érigée devant la mission diplomatique, ont rapporté des témoins. Il y a eu 186 interpellations, ajoute l’agence Mena, et sur les 353 personnes blessées, 45 ont été hospitalisées.
Le rassemblement dans la capitale égyptienne faisait suite à des appels lancés sur Facebook pour des marches sur Israël dimanche 15 mai, en signe de soutien aux Palestiniens qui commémoraient la "Nakba" (catastrophe) renvoyant à la création de l'Etat d'Israël en 1948 qui a entraîné l'exode de centaines de milliers de Palestiniens.
Les manifestants rassemblés au Caire ont mis le feu à un drapeau israélien, scandé des slogans hostiles à Israël et réclamé l'expulsion de son ambassadeur ainsi que la fermeture de la mission diplomatique.
D'après un représentant du ministère de la Santé qui a requis l'anonymat, la plupart des personnes blessées ont été incommodées par les gaz lacrymogènes. Certains protestataires ont été touchés par balles et l'un d'eux se trouve dans un état critique, a-t-il dit.
Dix-huit membres des forces de police ont également été blessés dans des jets de pierres.