L’émir du Qatar a dépêché son premier ministre Hamad Bin Jassim à Damas pour y présenter ses excuses.
Après avoir lâché son mufti attitré, le cheikh Youssef al-Qaradhaoui, contre le régime syrien, et particulièrement contre le président Bachar qu’il avait qualifié d’« otage de sa communauté alaouite et de son clan familial », l’émir du Qatar a dépêché son premier ministre Hamad Bin Jassim à Damas pour y présenter ses excuses.
Dans cette lettre, l’émir réaffirme « son soutien sans faille » à la Syrie contre « les tentatives visant à la déstabiliser et à porter atteinte à sa sécurité ». Auparavant, l’émir avait dépêché à Damas son prince héritier pour calmer la colère des dirigeants syriens, apparemment sans succès.
Depuis ces échanges Al-Jazeera a baissé d’un cran sa couverture militante de la contestation en Syrie, confirmant ainsi qu’elle obéit, comme l’avaient signalé les télégrammes diplomatiques de WikiLeaks, à un agenda politique, et non aux règles de la déontologiques dont elle se vante.
Au Qatar même, certains membres de la famille régnante n’hésitent plus à critiquer avec virulence l’aventurisme de l’émir, particulièrement dans l’affaire libyenne, qui risque de se retourner comme un boomerang contre lui et porter atteinte à la stabilité de l’émirat qui abrite la plus grande base américaine dans la région.