Les manifestation violentes se multiplient en Egypte. Ses citoyens, lassés de trente ans de pouvoir du président Moubarak, sont-ils en train de copier les Tunisiens ?
Deux manifestants à Suez et un policier au Caire sont morts hier mardi 25 janvier au cours des manifestations qui se sont déclenchées dans tout le pays. Des milliers d’Egyptiens sont descendus dans la rue, un fait inédit dans ce pays depuis des années. Le mot d’ordre de mobilisation a été véhiculé par Internet. Il aurait touché quelque 87 000 personnes, lesquelles ont aussitôt confirmé leur participation aux manifestations par l’intermédiaire des réseaux sociaux, Facebook en tête, et de Twitter. Les experts estiment que les heurts violents qui opposent la police et la population devraient se poursuivre, sur fond de fin de règne et de refus par certains groupes de pression au sein du pouvoir de voir succéder à Hosni Moubarak, au pouvoir depuis une trentaine d’années par son fils Gamal. Depuis le début de la contestation politique en Afrique du Nord, au moins cinq Egyptiens se sont immolés par le feu, comme le jeune Tarek Bouazizi, dont le suicide avait galvanisé les Tunisiens mécontents.