Pour la Résistance iranienne, l’islam défend la souveraineté populaire et s’oppose au Velayat-e-Faghih. Sa présidente élue, Maryam Radjavi, l’a répété avec force lors d’un grand rassemblement à Paris en septembre.
À la fin du mois de ramadan, lors d’un grand rassemblement à Paris, Maryam Radjavi, la présidente élue de la Résistance iranienne, a dépeint la réalité du système du guide suprême de l’Iran et ses contradictions avec l’islam. Cette rencontre, intitulée « L’islam, opposé à l’intégrisme et la dictature, défend la souveraineté populaire », a été l’occasion d’accueillir plus d’un millier de personnalités politiques et religieuses et de nombreux parlementaires de plusieurs dizaines de pays arabes et musulmans. Les sensibilités et les nationalités les plus divers se côtoyaient. Entre autres, Anissa Boumediene, ancienne première dame d’Algérie, Abderrahmane Dahmane, président du Conseil des démocrates musulmans de France, Mouloud Aounit, président du Mrap, Aly Abdoulatifou, député de Mayotte, les sénateurs Alima Boumediene et Barissa Khiari, les délégations parlementaires égyptienne et jordanienne, des Irakiens sunnites et chiites, Alameh Elhosseini éminent membre du clergé chiite et président du Conseil arabo-islamique du Liban… Étaient aussi présents des figures de l’islam en France comme Cheikh Dahou Meskine, secrétaire général des Conseil des Imams, Assani Fassassi représentant de la Fédération française des associations islamiques d'Afrique, des Comores et des Antilles (FFAIACA), cheikh Khalil Meroun, recteur de la mosquée d’Évry, cheikh Bachir Heydara, membre du bureau du Conseil français du culte musulman (CFCM), ou Mohammad Mestiri, directeur en France de l'institut international de la pensée islamique.
Dans son intervention, Maryam Radjavi a évoqué trente années d’oppression du peuple iranien par le régime des mollahs, pour conclure que la doctrine du Velayat-e-Faghih (Suprématie du guide religieux) n’a aucun fondement en islam. À l’appui de versets du Coran et de la tradition du Prophète, elle a déclaré que l’islam reconnaît la souveraineté du peuple et que les Moudjahidine du peuple d’Iran, s’appuyant sur cet islam authentique conforme à la tolérance et à la démocratie, constituent l’antithèse du fascisme religieux du Velayat-e-Faghih. Cheikh Teissir Aa-Tamimi, l’ancien juge suprême palestinien, et l’actuel imam de la mosquée d’Al-Khalil, en Cisjordanie, a souligné que les thèses développées par Mme Radjavi sont approuvées sur le plan théologique et conforme aux faits avérés de l’histoire de l’islam.