L’opposition iranienne vient d’annoncer la découverte d’un nouveau site secret d’enrichissement d’uranium en Iran, à Abyek, situé à 120 km de Téhéran.
Lors d’une conférence de presse à Washington, le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) affirme détenir ces renseignements des réseaux des Moudjahidine du peuple (Ompi), selon lesquels la construction du site, entamée en 2005, serait presque achevée (85 %). L’organisation souligne l’importance de la date du début des travaux, période pendant laquelle le régime affirmait avoir cessé ses activités nucléaires controversées. D’après l’Ompi, le nouveau site, dont le nom de code serait 311, serait construit à l’intérieur d’une montagne. Un responsable américain, qui a conservé l’anonymat, a tenté de minimiser cette révélation, affirmant : « Il n’y a pas de raison à ce stade de penser qu’il s’agit d’un site nucléaire », et ajoutant : « Les Iraniens mettent aussi du matériel militaire dans des tunnels. » Mais le chef de l’organisation de l’énergie atomique iranien, Ali Akbar Salehi, qui s’est hâté de démentir l’information, a été obligé de reconnaître implicitement que des activités nucléaires y étaient menées.
La Résistance iranienne a appelé l’agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) à inspecter le site d’Abyek immédiatement, avant que le régime ne le modifie. Le directeur général de l’AIEA, Yukiya Amano a pris au sérieux cette révélation. Il a annoncé l’ouverture d’une enquête sur le site. Il a raison puisque les sites nucléaires secrets du régime ont été essentiellement dévoilés par l’Ompi.