La libération de ces prisonniers ne doit pas occulter la présence de milliers d’autres dans les geôles israéliennes.
La libération par le mouvement Hamas du soldat israélien Gilad Shalit, capturé alors qu’il participait au siège barbare et illégal de Gaza, contre 1 027 prisonniers politiques palestiniens, dont vingt-sept femmes, ne doit pas cacher le sort fait par l’État d’Israël aux milliers d’autres Palestiniens croupissant encore dans les prisons de l’occupation. Selon Christiane Gillmann du groupe de travail Prisonniers de l’AFPS, plus de 700 000 Palestiniens ont été victimes d’arrestations, dont 10 000 femmes, 7 500 enfants et 65 députés.
Actuellement 6 000 prisonniers politiques palestiniens peuplent les prisons israéliennes, dont 33 femmes, 202 enfants (40 d’entre eux âgés de 12 à 15 ans), 18 députés dont Marwan Barghouti condamné, comme 801 autres Palestiniens, à plusieurs fois la peine perpétuelle. À cela, il faut ajouter le cas du prisonnier franco-palestinien Salah Hamouri, condamné injustement à sept années de prison, dont la France n’a demandé la libération que dernièrement et avec mollesse.