Les rumeurs faisant état d’une possible présence de Mouammar Kadhafi dans le nord du Niger semblent hautement fantaisistes.
Un premier convoi de voitures en provenance de Libye avait été localisé au Niger le 4 septembre. Deux jours plus tard, un second convoi, tout aussi impressionnant et inhabituel, aurait été repéré dans la zone d’Agadez, en provenance d’Arlit, deux villes situées dans le nord-est du Niger, non loin de la frontière avec la Libye. Un porte-parole du Conseil national de transition (CNT) a relayé cette information, précisant qu’il s’agissait de quelque deux cents voitures, semblables à celles utilisées lorsque le colonel Mouammar Kadhafi ou ses fils se déplacent.
Pour l’instant, il ne s’agit que de rumeurs, qui n’ont été confirmées ni par le ministère des Affaires étrangères nigérien, qui dément l’information selon laquelle Mouammar Kadhafi serait au Niger, ni par les États-Unis, qui semblent penser que le « Guide » serait toujours en Libye. La porte-parole du département d’État, Victoria Nulland, a cependant affirmé que les occupants de ces convois étaient tous soumis à l’interdiction de voyager émanant des Nations unies. Une affirmation pour le moins étonnante, vu que nul ne sait avec précision qui se trouve dans ces véhicules, ni même si ces véhicules existent.
Car selon Radio France Internationale (RFI), les personnes citées comme témoins du second convoi seraient des sources non fiables, voire carrément fantaisistes. La réalité semble donc beaucoup plus prosaïque : le colonel Kadhafi demeure introuvable. Seul élément tangible : un afflux de ressortissants libyens se pressent aux frontières du Niger et sont accueillis « pour raisons humanitaires ». Autre destination envisagée pour un exil du « Guide » : le Burkina Faso. Mais le ministre burkinabè de la Communication et porte-parole du gouvernement, Alain-Edouard Traoré, a été on ne peut plus clair : le pays exclut totalement d’accorder l’asile à Mouammar Kadhafi.