Le ministre syrien des Affaires étrangères Oualid al-Mouallim a tenu une conférence de presse ce mercredi 22 juin à Damas pour détailler la feuille de route à peine effleurée par son président le lundi 20 dans l’amphithéâtre de l’Université de Damas. Il a réagi vivement aux critiques internationales, notamment françaises et promis des réformes substantielles.
Le ministre syrien des Affaires étrangères Oualid al-Mouallim a tenu une conférence de presse ce mercredi 22 juin à Damas pour détailler la feuille de route à peine effleurée par son président le lundi 20 dans l’amphithéâtre de l’Université de Damas. Il a réagi vivement aux critiques internationales, notamment françaises et promis des réformes substantielles.
Il a affirmé que son pays rejetait "toute ingérence" dans ses affaires intérieures. "Nous (les Syriens) pourrons parvenir à des dénominateurs communs en dépit des divergences des points de vue. Personne à l'extérieur (de la Syrie) ne doit nous imposer son point de vue", a dit le ministre lors d'une conférence de presse à Damas.
Il a ajouté que la Syrie assimilait les sanctions de l'UE à une "guerre" contre elle que son pays envisageait de suspendre sa participation à l'Union pour la Méditerranée. Il s'en est aussi pris directement à Alain Juppé, son homologue français, qu'il a accusé d'avoir des "illusions colonialistes", affirmant qu'il n'aura "aucune influence" en Syrie et rappelant l’histoire colonialiste récente de la France notamment à Mayotte.
Concernant Amr Moussa, dont le mandat se termine à la fin du mois à la tête de la Ligue des Etats arabes, et dont les déclarations hostiles à la Syrie ont été très mal perçues à Damas, Al-Mouallim s’est contenté, en guise de commentaire, de cette phrase lapidaire : « nous félicitons le nouveau secrétaire général de la Ligue arabe Nabil Al-Arabi et nous disons à Amr Moussa : bye, bye ».