Première conséquence de la démocratisation du régime égyptien : le pays ouvre sa frontière avec Gaza.
Première conséquence sur le dossier israélo-palestinien de la chute de Hosni Moubarak, l'Egypte a décidé d’ouvrir de façon permanente le passage avec la bande de Gaza à partir de samedi 29 mai, afin de desserrer l’étau du blocus imposé par Israël à l’enclave palestinienne surpeuplée, qu’il a transformée en « prison à ciel ouvert ». Ce passage est le seul de l'enclave palestinienne qui ne soit pas contrôlé par Israël.
« L'ouverture du passage fait partie des efforts égyptiens destinés à mettre fin aux divisions inter-palestiniennes et à réaliser la réconciliation nationale », a indiqué l’agence officielle égyptienne Mena. Le 29 avril, le ministre égyptien des Affaires étrangères Nabil al-Arabi avait annoncé cette décision, deux jours après le parrainage par l'Egypte d'un accord de réconciliation entre les frères ennemis du Hamas et du Fatah.
Sous Hosni Moubarak, le passage de Rafah n'était ouvert que de manière exceptionnelle, quelques jours par mois, pour des raisons humanitaires.
Les jeunes révoltés de la Place Tahrir ont exigé qu’il soit mis fin à ce blocus, qui a contraint les Palestiniens à creuser de nombreux tunnels pour faire passer toutes sortes de marchandises.