Le Hamas et le Fatah ont entamé, le 16 avril au Caire, des discussions sur la formation du gouvernement d’entente qui sera composé de personnalités indépendantes, en vue d’élections d’ici un an. La délégation du Fatah est présidée par Azzam al-Ahmad, chef des députés au Conseil législatif palestinien, et celle du Hamas, par Moussa Abou Marzouk, n°2 du bureau politique du parti au pouvoir dans la bande de Gaza depuis juin 2007. Le processus de réconciliation entre les deux organisations palestiniennes, exigé par la rue, a été mis en place en février dernier, lors d’une rencontre à Héliopolis près du Caire. Elles s’étaient, alors, engagées à « régler le dossier des détenus politiques », à mettre un terme aux campagnes médiatiques hostiles des deux côtés « afin de préparer le terrain et à assainir l’atmosphère en vue du succès du dialogue national palestinien. » Le 5 mai, la réconciliation était scellée entre les représentants de treize organisations palestiniennes et des personnalités indépendantes, par un accord vivement critiqué par Israël, et qui prévoyait la formation d’un gouvernement d’indépendants pour préparer des élections présidentielle et législative dans un délai d’un an. Plus rien ne semble, désormais, s’opposer au retour à l’unité du mouvement palestinien, sinon un État d’Israël suffisamment inquiet pour être encore plus dangereux. Le massacre à ses frontières, le 16 mai, jour anniversaire de la Nakba, en est un signe.