La guerre en Libye permet davantage de circulation des armes, légères comme lourdes, dans la région mais aucune information n’a été confirmée faisant état d’une récupération importante de celles-ci, ainsi que d’hommes, au sein d’Al Qaïda.
Le directeur de la Direction centrale du renseignement intérieur en France (DCRI) Bernard Squarcini, a affirmé qu’aucun retour en Libye de membres libyens d’Al Qaïda n’a été signalé à son organisme depuis le début de l’insurrection dans ce pays.
« On sait qu’il y a des Libyens dans Al Qaïda, mais on ne nous a signalé aucun retour en Libye », a déclaré M. Squarcini dans un entretien au journal Le Monde daté de samedi 7 mai.
Le N°1 du renseignement français a exprimé ses craintes quant à une récupération par Al Qaïda de matériels militaires en Libye mais, a-t-il dit, « c’est une crainte, nous n’avons pas de confirmation ».
« Nous constatons une certaine libéralisation du marché des armes en territoire libyen. AQMI peut être intéressée à double titre : d’une part récupérer du matériel prêt à l’emploi, d’autre part combattre le Guide libyen. Ils sont notamment à la recherche d’armes comme les missiles sol-air SAM-7. C’est une crainte, mais nous n’avons pas de confirmation », a-t-il répété.
M. Squarcini a par ailleurs indiqué qu’AQMI compterait actuellement 400 hommes contre 150 il y a deux ans, avec un cercle logistique de 150 à 200 hommes.
L'hebdomadaire français Le Nouvel Observateur indique pour sa part que l’essentiel de ces effectifs est composé de Touaregs et d’Algériens membres de l’ancien Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), qui s’était rallié à Al Qaïda de Ben Laden en 2008 pour former l’AQMI. Le groupe compterait aussi cinq Marocains. Il en aurait perdu deux dans de récents combats.