Un ancien pilier du régime de Ben Ali va devoir rendre des comptes devant la justice et devant les Tunisiens.
L’ancien directeur de la sûreté nationale a été placé sous mandat de dépôt. Il était le visage de la répression sous le régime du président déchu Zine el Abidine Ben Ali.
Un parfait apparatchik au service de Ben Ali
Mohamed Ali Ganzoui, né le 3 octobre 1944 à Haïdra, a effectué toute sa carrière au sein des services de sécurité tunisiens.Licencié en sciences économiques de la faculté des sciences politiques et économiques de Tunis, il est également diplômé de l’Ecole nationale supérieure de la police de Saint-Cyr-au-Mont-d’Or près de Lyon.
Commissaire de police puis chef du district de Tunis dès 1988, il devient directeur général de la sûreté en 1989 puis directeur général des services spéciaux en 1990; il mène à ce titre la lutte contre les islamistes en 1990-1991.
Il est nommé secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur chargé de la sûreté nationale le 12 janvier 1995, avant d’être démis de ses fonctions à la suite de l’attentat decontre la synagogue de la ghriba en 2002. Nommé ambassadeur à Damas, il retrouve son poste le 21 novembre 2005, avant d'être à nouveau remplacé le 5 juin 2006. Il est alors envoyé comme ambassadeur de Tunisie à Malte.
Il est accusé par divers opposant politiques d’être le commanditaire de plusieurs actes de torture et de mauvais traitements sur des prisonniers. En 2011, un mandat de dépôt est émis à son encontre sur l’accusation de torture.