Spécialisée depuis vingt ans dans le financement des projets de développement des pays de l’ex-bloc soviétique d’Europe de l’est, la Banque européenne de reconstruction et développement (BERD) s’intéresse désormais à la transition démocratique des pays d’Afrique du Nord (Maghreb plus Egypte) d’après les révoltes populaires. La soixantaine de pays actionnaires qui la composent se réunissent vendredi 20 et samedi 21 mai pour examiner un projet d'extension de ses activités à cette vaste région dont la population atteindra bientôt les deux cents millions d’habitants. Les contours du nouveau périmètre d'intervention restent encore à définir. Il pourrait être circonscrit à l'Afrique du Nord, ou inclure les pays du pourtour méditerranéen, ce qui ouvrirait la porte à une éventuelle extension à des pays du Proche-Orient.
Selon ses calculs, la Berd pourrait investir en Afrique du Nord et au Moyen-Orient de l'ordre de 2,5 à 3 milliards d'euros par an jusqu'à la fin de la décennie.
L'Egypte, le Maroc, tous les deux actionnaires de la Banque, et la Tunisie figurent au premier rang des pays où la Berd pourrait s'implanter.