L’ancien Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin s’est rendu à Alger pour renforcer le partenariat industriel de l’Algérie avec la France.
L’ancien Premier ministre français, Jean-Pierre Raffarin, promu « Monsieur Algérie » par le président Nicolas Sarkozy, a fait lundi 21 février une seconde visite exploratoire à Alger pour relancer les relations économiques entre les deux pays.
Il s’est déclaré « confiant » sur l’issue des négociations en cours après son entretien avec le ministre de l'Industrie, de la Petite et moyenne entreprise et de la promotion de l'investissement, Mohamed Benmeradi. “Les discussions autour des projets de partenariat algéro-français relevant des secteurs comme l'énergie, l'automobile, les matériaux de construction et l'industrie pharmaceutique avancent bien et beaucoup de difficultés ont été levées”, ont souligné MM. Benmeradi et Raffarin dans un point de presse commun. “L'aboutissement de ces discussions permettrait la création de plus de 20 000 emplois directs et indirects” en Algérie, ont-ils précisé.
Plusieurs projets d’investissements français sont en examen par les deux parties. Il s’agit notamment de l’installation en partenariat avec la SNVI (Société nationale de véhicules industriels) d’une unité automobile Renault – qui est en concurrence avec Volkswagen – d’une cimenterie Lafarge et d’une unité pétrochimique Total en partenariat avec Sonatrach. « L’Algérie a besoin de ces investissements », a indiqué M. Bendimeradi, en soulignant qu’il n’y avait pas de « blocage » de la part d’Alger et que les partenaires continuent à négocier les conditions de leur accord sans difficultés particulières.
Les relations entre Alger et les entreprises françaises se sont raidies en 2009 et 2010 à la suite d’une série de prises de position de ces dernières, jugées hostiles par Alger, contre les décisions algériennes tendant à réguler les importations et à imposer de nouvelles règles plus contraignantes qu’auparavant pour les investisseurs étrangers. Ceux-ci sont tenus de s’associer à des partenaires publics ou privés algériens à hauteur de 49 % ou 51 % selon la nature de leur activité. Jean-Pierre Raffarin a été nommé en 2009 par le président Sarkozy pour reprendre le dialogue avec l’Algérie.
L’ancien Premier ministre français doit rencontrer, au cours de cette seconde visite, le ministre algérien de l’Energie et des Mines Youcef Yousfi. Il sera reçu aussi par le président Abdelaziz Bouteflika.