Le plan solaire marocain, pharaonique projet présenté le 11 mars dernier par la ministre de l’Énergie Amina Ben Khadra, se précise. Le coût global, estimé à 70 milliards de dirhams (6,35 milliards d’euros), qui représente un dixième du PIB national, sera financé par un partenariat public-privé.
L’Agence marocaine de l’énergie solaire interviendra dans la conception, les études et le choix des partenaires, ainsi que dans le suivi de réalisation et de gestion de chaque opération.
Le premier projet, présenté en novembre 2009 au roi Mohammed VI, prévoit l’installation de centrales solaires dans les villes de Ouarzazate, Laâyoune, Boujdour, Tarfaya et Aïn Beni Mathar, à proximité de la mer ou de lacs, lieux adéquats pour le solaire thermique à concentration. Les centrales produiront 4 500 GWh par an, soit la consommation de la ville de Casablanca. L’Agence a d’ores et déjà lancé un appel international à manifestation d’intérêt pour la centrale de Ouarzazate, destinée à produire 1 500 GWh par an à l’horizon 2 015 grâce à des installations sur une superficie de 2 500 hectares. Elle va nécessiter un investissement de 17,8 milliards de dirhams (1,6 milliard d’euros). La qualification des entreprises interviendra en juin, à la suite de quoi un appel d’offres sur les lauréats préqualifiés sera lancé en septembre 2010. Les cahiers des charges, rédigés par des cabinets de consultants indépendants, sont en passe d’être terminés.