L’Algérie va engager un programme d’investissements colossal de 286 milliards de dollars sur cinq ans pour consolider son développement d’ici à 2 014.
Il s’agit de poursuivre l'élan entamé en 2001, qui a déjà mobilisé quelque 300 milliards de dollars pour la remise en état et l’extension des infrastructures indispensables à la croissance. Près de la moitié du nouveau programme sera consacrée à l’achèvement des grands projets lancés durant la décennie écoulée.
Ces investissements seront financés sur des ressources publiques, sans recours à l'endettement extérieur. Dès son accession au pouvoir en 1999, le président Bouteflika (photo) avait fait de l’effacement de la dette extérieure un axe majeur de sa politique économique. L’Algérie dispose d'un excédent de change de plus de 150 milliards de dollars. C’est ce « trésor de guerre » qui sera mobilisé en faveur de la croissance.
Plus de 40 % des investissements seront consacrés au développement social et humain : éducation nationale, formation professionnelle, santé, logement (2 millions de nouvelles unités programmées), jeunesse et sports, etc. L’agriculture reçoit une enveloppe de 10 milliards de dollars, tandis que la recapitalisation des entreprises publiques est revenue à l’ordre du jour. Des regroupements d’entreprises publiques sont en cours pour la mise en œuvre de la nouvelle stratégie industrielle fondée sur la création de « champions nationaux ». Depuis deux ans, l’économie algérienne évolue dans un contexte marqué par la volonté affichée de l'État de reprendre un rôle central de régulation.