La Justice tunisienne se tourne vers la famille du président déchu, décidée à traduire ses membres les plus éminents devant les tribunaux.
Le président tunisien déchu Zine El Abidine Ben Ali fait l'objet de dix-huit actions en justice notamment pour "complot contre la sûreté de l'Etat, homicide volontaire, usage et trafic de drogues", a annoncé le ministre tunisien de la Justice Lazhar Karoui Chebbi, dans un entretien à la télévision tunisienne.
Le ministre a indiqué par ailleurs qu’il était en train de constituer un dossier juridique pour demander l’extradition d’Arabie Saoudite, où il s’est réfugié après sa fuite de Tunisie, de l’ancien président et de son épouse Leïla Ben Ali.
L’Arabie Saoudite a accepté de recevoir Ben Ali à condition qu’il ne se livre à aucune activité politique contre son pays. Il n’existe pas d’accord d’extradition entre Tunis et Riyad.
Enfin, le ministre veut accélérer la recherche et l’arrestation par Interpol des autres membres de la famille présidentielle réfugiés à l’étranger, notamment son beau frère Bel Hassen Trabelsi, et son gendre Sakhr el Materi.
Le premier s’était refugié au Canada et le second à Dubaï après la fuite du chef de l’Etat. On ignore leur lieu de résidence actuel.