Selon le correspondant du quotidien saoudien Ach-Charq Al-Awsat, un média arabophone propriété de la famille régnante à Riyadh, plusieurs familles marocaines ont reçu des appels venant de Turquie et du nord de la Syrie les informant de la mort de leurs enfants dans le combat contre l’Etat et le peuple syrien. D’autres ne demanderait qu’à rentrer chez eux sans être arrêtées par les autorités marocaines.
Des combats intenses se déroulent depuis une dizaine de jours entre l’armée régulière syrienne et les djihadistes proches d’Al-Qaïda qui avaient envahi plusieurs villages alaouites isolés et sans défense, perpétrant des rapts, des viols et des assassinats de masse contre la population de ces villages. L’armée régulière syrienne avait dépêché une unité d’élite pour déloger ces groupes djihadistes de ces villages montagnards qui étaient restés jusqu’ici épargnés par la guerre.
Les combats ont été d’une rare violence et l’armée gouvernementale n’avait pas lésiné sur les moyens pour reprendre ces villages et liquider les assaillants. Actuellement, la quasi majorité de ces villages ont été reconquis par l’armée régulière qui a infligé de lourdes pertes humaines aux djihadistes, majoritairement non syriens et qui s’étaient introduits en Syrie à travers la frontière turque.
Selon des sources concordantes, gouvernementales et proches des rebelles, la plupart des assaillants, sont composés de Saoudiens, Koweitiens, Qataris, Maghrébins et Libanais, et de djihadistes en provenance de l’Asie centrale et d’Europe occidentale.
Les djihadistes marocains, dont le gouvernement avait pris fait et cause pour la rébellion et avait même abrité une conférence pompeusement appelée « Conférence des du peuple syrien », étaient bien représentés au sein de cette internationale terroristes.
On dénombre jusqu’ici plus de dix djihadistes marocains tués appartenant à une brigade affiliée au réseau extrémiste Al Qaida connue sous la dénomination brigade du «sahel» (littoral). Des sites extrémistes sur Internet ont même publié les noms de ces djihadistes marocains. Il s’agirait notamment d’un certain Mohamed Alami Slimani, alias Ben Laden le Marocain, un ancien de Guantanamo, ainsi que d’un certain Mohamed originaire de la ville de Tanger. La plupart de ces Marocains sont originaires de Tanger et du Rif.
Selon le quotidien saoudien, qui avait mobilisé tous ses journalistes pour soutenir la « révolution syrienne » et diaboliser le régime syrien plus de 200 Marocains avaient participé au « djihad » contre la Syrie dont le régime était qualifié par les médias wahhabites d’ « impie » et d’ « infidèle ».
La plupart de ces candidats au « djihad », une fois sur place, se disent trompés par leurs recruteurs et ne demandent qu’à rentrer chez eux. Mais ils craignent d’être arrêtés à leur retour.
Les bataillons étrangers impliqués dans les massacres contre le peuple syrien sont composés de combattants venus de 80 nationalités.
17 août 2013