Le Conseil national de transition rejette toute participation de Kadhafi ou de ses affidés à un futur gouvernement de transition. Sur le terrain, la situation est difficile pour l’entrée des insurgés à Syrte.
Le Conseil national de transition (CNT) libyen a rejeté tout compromis prévoyant la participation au pouvoir pendant la phase de transition de Kadhafi ou de son clan, tel qu’envisagé dans un projet de « feuille de route » soumis à la conférence de Londres sur la situation en Libye.
« Il n’est pas question qu’il soit ménagé une sortie honorable à Kadhafi et à son clan, ni qu’ils participent de quelque façon que ce soit à la phase de transition après la fin des hostilités », a indiqué un porte-parole du CNT sur une chaîne de télévision arabe. « Kadhafi est fini, il n’est pas question de le réhabiliter, ni que les insurgés subissent son pouvoir », a-t-il ajouté.
« Kadhafi doit être jugé ainsi que les membres de son clan pour les méfaits commis contre les Libyens pendant plus de quarante ans de pouvoir dictatorial », a-t-il précisé. « La conférence de Londres n’a pas à nous fixer une feuille de route, nous saurons nous gouverner nous-mêmes ».
Surpris par une violente riposte à l’arme lourde aux abords de Syrte, qu’ils comptaient reprendre dans la journée, les insurgés ont effectué une retraite tactique vers Ben Jaouad, à l’est, pour regrouper leurs forces et repartir à l’assaut de cette agglomération, qui est la ville natale de Kadhafi. « Nous y serons dans la nuit, sinon tôt le matin », a indiqué un porte-parole militaire des insurgés.
A Misrata, cependant, des unités spéciales de Kadhafi ont avancé jusqu’au centre ville derrière un rideau d’obus tirés à partir d’engins postés à l’extérieur de l’agglomération. Elles se sont heurtées à une forte résistance des résidents et des insurgés.