Mardi 23 août, les Libériens se rendront aux urnes afin de se prononcer sur la révision de leur Constitution. Principal sujet de discorde : la durée de résidence.
Les Libériens sont appelés à se prononcer mardi 23 août sur les modifications apportées à la Constitution. Un des amendements propose la réduction de la durée minimale de résidence à cinq ans pour tout candidat à l’élection présidentielle. La présidente Ellen Johnson Sirleaf a appelé ses compatriotes à voter oui. Le Liberia se prépare en effet aux prochaines présidentielles, dont le premier tour est prévu le 11 octobre. La Constitution actuelle, en vigueur depuis 1986, stipule que les candidats déclarés doivent avoir résidé dans le pays pendant au moins dix ans, avant le scrutin. Ce changement irait en faveur d’Ellen Johnson Sirleaf, en lice pour un second mandat. Première femme élue chef de l’Etat en Afrique en novembre 2005, elle a longtemps vécu à l'étranger, à l'instar de nombreux Libériens ayant fui la guerre civile (1989-2003). En 2005, elle avait bénéficié de la suspension de cette clause de résidence. En théorie, si le non l’emporte, nombre de candidats seraient disqualifiés, y compris Johnson Sirleaf. Le 3 août, le Congrès pour le changement démocratique (Cdc), principal parti de l’opposition au Liberia, avait appelé au boycott de ce référendum, le jugeant anticonstitutionnel. Kennedy Sandy, candidat du Parti pour la transformation du Libéria (Ltp), autre parti d’opposition, a également appelé ses partisans à ne pas se rendre aux urnes. La Commission électorale nationale publiera les résultats mercredi 7 septembre et trois jours après, la liste des candidats retenus pour la présidentielle.