Les grands partis politiques algériens planchent, chacun de son côté, sur des projets de réformes constitutionnelles.
En appelant les partis de la majorité et de l’opposition à lui faire des propositions de réformes politiques, le président Abdelaziz Bouteflika a donné un coup de fouet à l’activité politique en Algérie.
Les partis de l’Alliance présidentielle (FLN, RND et MSP) sont entrés en conclave, chacun de son côté, pour préparer son propre projet de réforme constitutionnelle.
Le leader historique Hocine Aït Ahmed, fondateur du FFS, reprend sa revendication de toujours, l’élection d’une assemblée constituante permettant aux Algériens de décider librement de leur Loi fondamentale et récuse la fatalité de Etat policier ou un Etat intégriste. « C’est seulement au terme d’une remobilisation citoyenne et politique des Algériens que nous pourrons aborder l’ensemble du processus électoral devant aboutir à une refondation institutionnelle, qui remette les droits des citoyens, leur sécurité et leur développement ainsi que ceux du pays au cœur d’une constitution digne de ce nom, parce qu'enfin issue d’une assemblée constituante librement élue par des algériens libres », écrit-il dans un message.
La secrétaire nationale du Parti des Travailleurs (PT – opposition), Louisa Hannoune, se prononce elle aussi pour une « constituante », précédée cependant par des élections législatives anticipées. Elle plaide depuis plusieurs mois pour la dissolution de toutes les assemblées actuelles – nationales et locales – qu’elle a qualifiée de « mal élues », avec des taux de participation faibles.
Le président Bouteflika a confirmé ses projets de réformes en tenant, ces derniers temps, à plusieurs reprises, des réunions ultrasecrètes avec les présidents des deux assemblées du Parlement, le président du Conseil constitutionnel et les responsables des partis de l’Alliance présidentielle.