Le Conseil de sécurité des Nations unies n’est pas parvenu à se mettre d’accord : il n’y aura pas de zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Libye.
La dernier verrou avant Benghazi, Ajdabyia, a été levé par les troupes du colonel Khadafi dont le point de mire est, depuis cette nuit, Benghazi, foyer de l'insurrection, à 1 000 km de Tripoli, bastion du "Guide de la Révolution".
La ville a été soumise à d'intenses bombardements aériens avant d'être investie par l'armée gouvernementale, alors que les insurgés se retiraient vers Benghazi, leur dernier refuge. C'est sans doute dans la ville rebelle que se prépare la dernière bataille.
A l'Ouest, la ville de Zouara a été sévérement bombardée à l'artillerie lourde. Les attaques des soldats pro-Kadhafi contre les habitants désarmés ont fait plusieurs dizaines de victimes, selon des témoins.
Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a annoncé que l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne au dessus de la Libye est "dépassée", après le refus d'y souscrire de la Chine et de la Russie et les réticences des Etats-Unis au Conseil de sécurité des Nations unies.
Mouammar Kadhafi, dans un entretien avec la presse allemande, a menacé, s'il était attaqué, de "s'allier avec Al Qaeda" contre ses agresseurs. Il a accusé le Premier ministre italien Silvio Berlusconi de l'avoir "trahi" et accordé un "bon point " à Angela Merkel, à qui il a promis du pétrole libyen pour l'Allemagne.
A part la Chine, les membres du Conseil de sécurité ont appelé Kadhafi à "quitter le pouvoir immédiatement" et l'ont mis en garde contre la poursuite des opérations militaires contre les civils.