Les troupes du colonel Kadhafi progressent vers Benghazi. Au prix de nombreux blessés et morts, les insurgés tentent de défendre les autres villes de l’Ouest. L’Occident reste immobile.
L’insurrection libyenne continue à engranger des succès diplomatiques, mais ses revers militaires la contraignent à l’abandon de plusieurs villes conquises et au recul, tandis que les troupes régulières avancent inexorablement derrière un barrage de feu.
La Ligue arabe, après l’Europe, a appelé à son tour à l’établissement d’une zone d’exclusion aérienne pour empêcher les troupes, qui ne sont plus qu’à 400 km de Benghazi, bastion de la rébellion, de bombarder les civils.
L’appel a été salué par Washington et Londres qui, pour l’instant n’ont rien annoncé pour établir concrètement une telle zone, réclamée à cor et à cris par le Conseil national de transition.
Le fils aîné de Khadafi, Seif Al Islam – qui n’a aucune fonction officielle – a déjà proclamé la « victoire totale » du régime, dont les troupes annoncent avoir repris « 90 % » du territoire.
A Benghazi, malgré les mauvaises nouvelles du front, des centaines de jeunes continuent à s’enrôler dans les troupes insurgées, décidés à « se battre jusqu’au bout pour renverser le régime ».
La ville de 700 000 habitants craint désormais les représailles sanglantes du régime, qu’elle n’a jamais aimé et qui le lui rendait bien.
Les affrontements ont déjà fait des centaines de morts et contraint plus de 250 000 personnes – en majorité des travailleurs étrangers — à quitter le pays.