L’organe de transition, qui dirige la Libye insurgée depuis Benghazi, est doté d’une « antenne » militaire dirigée par des anciens compagnons d’armes de Kadhafi.
Paris a annoncé qu'elle reconnaissait le Conseil national de transition comme "unique et légitime représentant" du peuple libyen.
Cette annoncé a été faite à l'issue de l'audience accordée par le président Nicolas Sarkozy aux deux émissaires de ce conseil, dont l'ancien ambassadeur de la Libye en Inde, qui avait été le premier à faire défection au pouvoir en place, entraînant dans son sillage une grande partie des diplomates libyens à l'étranger.
La France est ainsi le premier Etat dans le monde à reconnaître officiellement le Conseil national de transition libyen.
Ce dernier, constitué de 30 membres – dont huit seulement ont révélé leur identité – est présidé par Mustapha Abel Jalil, ancien ministre de la Justice de Kadhafi.
Celui-ci dirige l'insurrection à partir de Benghazi, deuxième ville du pays et foyer de la révolte. Il est assisté dans sa tâche par un "conseil militaire" formé de plusieurs officiers supérieurs dissidents de l'armée régulière, et d'anciens compagnons d'armes de Kadhafi, qui avaient participé avec lui à la chute de la monarchie en 1969.
Le Conseil national de transition a appelé le Conseil de sécurité des Nations unies à imposer une zone d'exclustion aérienne au dessus de la Libye pour empêcher l'armée régulière de bombarder les civils. Il a rejeté d'avance toute intervention militaire directe.
Paris et Londres sont favorables à l'instauration de cette zone, mais la Russie et la Chine y sont opposées, tandis que les Etats-Unis soutiennent le projet du bout des lèvres.