Une marche de protestation a été dispersée sans heurt par la police, à Alger. C’est le troisième échec pour la coalition de l’opposition qui l’avait organisée.
La troisième tentative de l'opposition d'organiser samedi 26 fevrier une marche à Alger a tourné court. Quelques dizaines de partiicipants ont répondu à l'appel de la Commision nationale pour le changement et la démocratie (CNCD), à l'origine de cette initiative.
Le même scénario que les deux semaines précédentes s'est déroulé : la police, mobilisée en nombre, a immédiatement dispersé les groupes dès leur apparition aux alentours de la Place des Martyrs, d'où les marcheurs devaient rejoindre la Place de la Concorde, à l'autre bout de la ville. Aucune incident n'a été signalé.
Les autorités ont levé jeudi 24 février l'état d'urgence en vigueur depuis 1992.
Les marches de protestation sont autorisées partout en Algérie hormis dans la capitale, Alger, pour des raisons de sécurité.
Alger reste en effet à la portée des dernières poches de résistance des groupes armés terroristes, qui se terrent dans les massifs de Kabylie. Pour les autorités, les opposants ne présentent aucune garantie quant à leur capacité d'organiser de telles marches, que des terroristes armés pourraient infiltrer. Les réunions en salles sont cependant autorisées, à Alger comme dans le reste du pays.
La CNCD – groupement hétéroclite d'associations de la société civile et de partis politiques – a explosé à l'issue de la seconde tentative de marche, il y a une semaine.