Le leader du Rassemblement pour la culture et la démocratie n’a pas pu prendre l’avion pour la marche du 12 février à Alger… faute de passeport.
Said Sadi, président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), n’était pas au rendez-vous de la marche d’Alger samedi 19 février, pour laquelle il avait pourtant fait de la retape auprès des média français, à tel point que ses partenaires avaient fini par être gênés de le voir à ce point jouer des coudes pour en apparaître comme « l’initiateur » en chef.
En fait, alors que des jeunes sympathisants de son mouvement étaient appelés à battre le pavé, il se trouvait, lui, en France.
Un communiqué du RCD a expliqué qu’il n’avait pas pu rejoindre Alger avant la marche, parce que son passeport lui avait été « subtilisé » et qu’il n’avait pas pu obtenir à temps un laissez-passer du Consulat d’Algérie pour prendre le premier avion et regagner son pays. Le 12 février déjà, Said Said s’était rapidement éclipsé de la marche – ainsi que les autres meneurs – laissant les « marcheurs » seuls et sans consignes précises, se débrouiller comme ils pouvaient devant un fort cordon de policiers déployés pour empêcher la marche interdite. Deux « ratés » de suite de la part de Said Sadi, qui fait feu de tout bois depuis quelques mois pour faire exister son mouvement, miné par des dissensions internes à répétition.