Le Charles De Gaulle rentre au bercail : nouvel aveu d’impuissance des forces alliées contre la Libye
Parti pour les eaux libyennes le 20 mars, dans le cadre de l’opération Harmattan, le porte-avions Charles De Gaulle, fleuron de la marine française, revient en France pour, officiellement, des questions de maintenance. « Il ne faut pas user les hommes et le matériel », a expliqué Gérard Longuet, ministre français de la Défense. Plus gros navire militaire, seul porte-avion européen, premier et seul navire de surface à propulsion nucléaire construit en Europe occidentale, le Charles De Gaulle sera « remplacé » par l’armée de l’air, soit six avions Rafale déployés sur la base aérienne italienne de Sigonella, en Sicile, à deux heures de vol de la Libye. « Nous allons maintenir l’effort de la France », a assuré le ministre, précisant que l’armée française assure le quart des vols et le tiers des frappes contre la Libye. Remplacer un porte-avion armé de lance-missiles les plus performants, de canons, de mitrailleuses et qui peut transporter jusqu’à 40 aéronefs – Rafales, Super-Etendards, Hawkeyes, Cougars, Caracal, Dauphins Pedros, Alouettes – suréquipé électroniquement, qui transporte plus de 3000 personnes dont 1250 marins et 1950 autres personnels, par six Rafales, ne serait-ce pas un aveu d’échec, quoi qu’en dise Gérard Longuet ?