L’Afrique du Sud estime que sa candidate est la mieux placée pour prendre la suite de Jean Ping à la tête de la Commission.
« Nous sommes déterminés à changer la direction de la Commission de l’Union africaine », a déclaré le président sud-africain, Jacob Zuma, à l’occasion de la réunion du Comité politique et diplomatique de la Communauté de développement d’Afrique australe, réunie à Durban.
Réunis le 12 février, les quatorze pays autres membres de la SADC ont réaffirmé leur soutien à la candidature de Nkosazana Dlamini-Zuma au poste de présidente de la Commission de l’Union africaine, lors du nouveau scrutin qui aura lieu au Malawi, en juin prochain. Les deux candidats, Jean Ping, le président sortant, et la candidate sud-africaine n’avaient pu être départagés après quatre tours de scrutin, lors du Sommet d’Addis Abeba, en janvier dernier.
« Tous les membres de la SADC feront campagne et nous allons travailler à convaincre d’autres pays avec toute la force de nos arguments », a déclaré le ministre des Affaires étrangères angolais, Georges Chikoti. Selon lui, c’est au tour de l’Afrique australe d’assumer cette responsabilité, sans esprit de rivalité, comme on a voulu le faire croire, entre des blocs linguistiques ou géographiques – Afrique francophone contre Afrique anglophone. « Nous ne menons pas une lutte de personnes, voire contre nos chers partenaires », a-t-il assuré. Dlamini-Zuma est « une très bonne candidate », de l’avis de tous les membres de la SADC.
Jean Ping ne peut apparemment plus se représenter, après l’échec d’Addis Abeba.
De son côté, Jacob Zuma a déclaré qu’il voulait faire de l’organisation continentale « une institution panafricaine formidable, de premier plan » dont les relations avec l’ONU pour le règlement des conflits doivent être améliorées. « Il faut réaffirmer l’indépendance de l’Afrique par rapport aux politiques néocoloniales et aux ingérences de pays extérieurs au continent », a-t-il également déclaré.
Ailleurs, on pense simplement que la candidate de l’Afrique du Sud et de la SADC a été rejetée par la moitié du continent africain ce qui devrait être une bonne raison pour ne pas représenter cette candidature.