Pour le président syrien, « Nous vivons une véritable situation de guerre ! Toutes nos politiques et tous les secteurs doivent être mis au service de la victoire dans cette guerre ! »
Les terroristes ciblent la nouvelle chaîne d’information continue Al-Ikhbariya dont l’audience ne cesse d’augmenter. La Ligue arabe, sous l’impulsion des monarchies du Golfe, avait déjà appelé les opérateurs satellitaires Arab Sat et Nile Sat à ne plus diffuser les chaînes publiques syriennes. Pour le nouveau ministre syrien de l’Information, Omrane al-Zou’bi, qui s’est rendu immédiatement sur les lieux de l’attentat, « ce massacre fait suite à la décision de l’Union européenne à Luxembourg d’imposer des sanctions à l’Organisme de la Radio et de la télévision syriennes ».
Il a aussi accusé le secrétaire général de la Ligue arabe, des membres du Conseil de Sécurité, les ministres de l’Information dans des pays arabes et des mass médias arabes d’ignorer avec préméditation l’agression contre la Syrie et les massacres commis contre le peuple syrien. Il a imputé la responsabilité de ce crime « à tous ceux qui incitent à la violence et à l’agression contre la Syrie, dont en tête ceux qui méconnaissent l’existence de groupes terroristes armés en Syrie. »
Selon l’agence officielle Sana, « un groupe terroriste armé a attaqué aujourd’hui (27 juin) à l’aube le siège de la chaîne syrienne al-Ikhbariya et les parties compétentes traquent les membres des groupes. Les terroristes qui ont attaqué la chaîne syrienne avaient planté des engins explosifs dans le bâtiment pour tuer le nombre le plus grand des journalistes. En dépit de l’atrocité du crime commis par les terroristes et des tentatives de faire taire la voie de la Syrie, la chaîne al-Ikhbaria poursuit sa diffusion. En fait des martyrs sont tombés et d’autres personnes ont été blessées tandis que la salle de rédaction a été complètement détruite. »
De son côté, le président de l’union des journalistes, Elias Mourad, a affirmé que « le crime horrible commis contre la chaîne d’al-Ikhbariya entre dans le cadre des agressions continuelles visant les médias et les journalistes syriens pour faire taire la voix qui transmet la réalité de ce qui passe sur la terre. »
« L’échec des conspirateurs de faire taire la voix de la réalité et de l’information syrienne via l’arrêt de la diffusion des chaînes syriennes, les ont poussé à mener une agression directe », a-t-il souligné.
Selon l’AFP, Sept personnes ont été tuées cet attentat. « Il s’agit de la première attaque du genre contre une télévision officielle en Syrie depuis le début de la révolte contre le régime du président Bachar al-Assad en mars 2011. Citant l’agence Sana, l’AFP rapporte qu’un « groupe a mené une attaque «terroriste» et «barbare» contre le siège de la chaîne d’informations, tuant trois journalistes et quatre gardiens, et saccageant les locaux ».
La télévision d’Etat a diffusé des images de destruction, notamment d’une salle réduite à des débris. «Tous ceux qui incitent à la violence, (..) notamment ceux qui ignorent la présence d’homme armés (rebelles, NDLR), assument l’entière responsabilité de ce crime», a-t-il encore indiqué.
La veille, le président syrien Bachar al-Assad avait déclaré dans un discours télévisé : « Nous vivons une véritable situation de guerre ! Toutes nos politiques et tous les secteurs doivent être mis au service de la victoire dans cette guerre ! »