Jacques Beres, 75 ans, co-fondateur de MSF, a passé deux semaines en Syrie où il a travaillé clandestinement dans un hôpital d’Alep.
Dans une interview accordé à l’agence de presse Reuters, il a affirmé que, contrairement à ses précédentes visites à Homs et Idlib, au début de l’année, 60% des patients qu’il a traités étaient des combattants rebelles dont au moins la moitié n’étaient pas des Syriens. « Ils disent clairement qu’ils ne sont pas intéressés par le renversement de Bachar al-Assad, mais veulent prendre le pouvoir pour imposer un État islamique et la charia pour pouvoir intégrer « le monde de l’ Émirat ». Ces mercenaires ne cachent pas, non plus, qu’ils sont payés par l’Arabie saoudite. Des témoignages convergents accusent, également, ces mercenaires de procéder à des enlèvements pour financer leur guerre ou par intérêt personnel. Mais ils ne sont pas les seuls, l’Armée de libération de la Syrie, également, « lève des fonds de cette manière pour la révolution », selon le témoignage d’un étudiant d’Alep dont le cousin, fils d’un homme d’affaires, a été enlevé par la brigade Abu Bakr al-Siddiq qui a exigé $74000 pour sa libération. Un prêtre catholique a, également, déclaré avoir fui Alep lorsque les combats ont atteint son quartier, alors qu’un certain nombre de personnes de son entourage avaient été enlevées.