Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, a annoncé, le 23 août, la révocation de leur poste des cadres administratifs de tous les secteurs de la Fonction publique « qui ont exprimé publiquement leur proximité avec la droite vénézuélienne et qui ont participé au processus d’autorisation du parti de la droite pour l’activation du référendum révocatoire » initié par l’opposition de droite et d’extrême droite. Les médias internationaux et l’opposition ont immédiatement condamné cette décision qualifiée de « dictatoriale », déformant ses propos. Les fonctionnaires, et, plus encore les cadres de la Fonction publique, ont, dans tous les pays, un devoir de réserve vis-à-vis de l’État, au Venezuela comme en France ou ailleurs dans les démocraties occidentales. Les médias dénoncent avec acharnement le « limogeage sous 48 heures » de ces fonctionnaires. Or, l’annonce de Maduro est très claire, à condition qu’on sache lire ou l’entendre. Le président a indiqué, en effet, au cours d’une conférence de presse, moment privilégié pour les journalistes qui les place au plus près de la source d’information. « Il y a un délai de 48 heures pour que ces personnes qui occupent des postes de confiance, de direction, se voient attribuer d’autres affectations », a-t-il dit.
Depuis plusieurs mois, l’opposition demande un référendum révocatoire et doit encore réunir, en trois jours, quatre millions de signatures qui devront, ensuite, être vérifiées par les autorités. Si elles sont validées, le référendum devra se tenir dans les 90 jours suivants. Cependant, si la consultation se tient après le 10 janvier 2017 et que la révocation triomphe, le président révoqué peut, selon la Constitution, être remplacé par son vice-président.